Filages

Filages constitue un prolongement du travail qu'à réalisé Philippe Delacroix pour le festival d'Avignon.
Philippe Delacroix est l'illustration que l'on peut être le photographe attitré du IN tout en détestant les sentiers battus.
Inventeur, avec Coluche, de la fonction de Régisseur-Photographe au café de la gare, c'est Philippe Delacroix qui ouvrit en son temps, les pages du quotidien Libération au Tour de France en même temps qu'il ouvrit le Tour de France à un regard novateur : "un mollet en perspective plutôt qu'une tête connue sur son vélo".
Il adoptera une démarche identique à Avignon, fondée sur la captation du rythme dans la photo de théâtre.
Fournisseur officiel d'image entre 1998 et 2001, Philippe Delacroix va en effet profiter de la liberté que lui donnera Bernard Faivre d'Arcier pour saisir le mouvement sur scène plutôt que de sacrifier au rendez-vous convenu de la photo utile, celle qui réunit au grand complet et en une prise congelée les têtes d'affiche de la pièce.
C'est cette liberté qui a conduit Jean-Michel Ribes, autre franc-tireur, à faire appel à Philippe Delacroix pour participer, en tout que photographe, à l'aventure du Théâtre du Rond-Point à Paris.
"J'aime les photos de Philippe Delacroix parcequ'elles disent tout et peut-être plus, il n'y a aucun mots à placer dessous. Je voudrais n'y laisser que les quelques traces de rêves qu'elles font naître."
On l'aura compris, Filages n'a pas vocation à constituer un inventaire : il ne s'agit pas des actes notariés de quatre ans de festival, mais d'un regard amoureux du théâtre, qui à l'intuition et par fragment, veut rendre compte de la petite musique et des grandes émotions d'une pièce.



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